Paris, le Bois d' Oingt ou Paris le Beaujolais,
une randonnée avec un âne.
Un demi-anniversaire au pays des pierres
dorées.
Avant de passer la cinquantaine, elle
décida de lui de lui fêter ses 49 ans
et demi
C'était donc une surprise.
Le premier jour, après 4 heures de
route depuis Paris, nous arrivâmes au pays
du Bois d'Oingt. Encore la tête dans le boulot
je n'ai même pas remarqué les panneaux
indiquant " Buisant âne ".
C'est en montant la route de la Contardière
que j'aperçois les ânes.
Là je comprends que je vais passer un weekend
auprès d'ânes, mais je ne sais toujours
pas ce qui va se dérouler.
Je gare la voiture et nous pénétrons
dans la maison de Florence et Gérard.
Les Ânes
Florence est en train de préparer le repas,
son accueil est tout de suite chaleureux. Petites
présentations, Claire, Didier et Florence
Gérard est dans le pré aux
ânes.
Il faut dire que la bande d'ânes avait décidé
la veille de faire un tour en ville à
2h du matin ! Les gendarmes en rient encore
Florence se serait bien passé d'une escapade
en pyjama à 2h du matin.
Le premier incident : C'est Claire qui le commet.
Florence nous montre la chambre et nous demande
ce que l'on veut faire : aller voir les ânes,
nous installer dans la chambre et là
Claire lui dit : " .cela dépend
de votre planning "
Ouh la la la, je vois tout de suite dans le regard
de Florence elle nous répond gentiment
avec un petit sourire indulgent " oh ! nous
ici, on n'a pas de planning ! " en pensant
encore des parisiens pas stressés du tout
!
Nous allons voir les ânes. Qu'ils sont beaux
et affectueux. Ils viennent tout de suite nous voir.
J'en caresse un, puis un autre vient directement
réclamer. Nous sommes entourés par
les ânes tandis que Florence nous explique
les ânes, leurs caractères, leurs intelligences mais
je vous en reparlerai de leur caractère lors
du récit des jours suivants.
Gérard nous rejoint, avec lui aussi, nous
voyons tout de suite qu'il a déchiré
les calendriers et toute idée de planning.
Florence nous propose d'aller faire une petite
balade (4km autour de la maison avec un topo qu'elle
nous donne)
Ayant passé le premier test, nous dinons
tous les quatre dehors après la balade. Et
oui, nous avons réussis à regagner
la Contardière sans nous perdre. Cela a du
rassurer Florence.
Amis des ânes, méfiez vous du pot
lyonnais je n'ai pu que constater un très
fort phénomène d'évaporation
du rosé ou du rouge qu'il contient.
La nuit fut douce et réparatrice.
Le deuxième jour, nous rentrons
dans le vif du sujet. Nous avalons le petit
déjeuner et Florence nous présente
le topo de la randonnée. Je prends
des notes encore un reflexe de parisien le
topo de Florence est très bien fait
!
Il nous faut maintenant choisir notre compagnon
à grandes oreilles pour la randonnée.
Un grand âne gris est près de
l'écurie. Il s'agit de Prince. Il a
visiblement envie de se balader.
Et nous voila partis.
Nous commençons par
la forêt Puis traversée
des villages. Faisons la pose pour le pique
nique. La balade se poursuit dans les chemins
Prince n'aime pas trop les montées. Curieusement
il a faim lorsque le chemin monte et jamais quand
il descend.
Pour être honnête, cela nous arrange
bien aussi de faire des petites pauses dans les
côtes.
Nous attaquons la dernière partie dans les
vignes pour rejoindre Jean-Roland et Marie, nos
hôtes pour cette seconde nuit.
Apres la traversé du village de Saint Paule,
où j'évitais le drame de justesse .
Prince voulait s'attaquer à une jardinière
de Géranium, nous croisons Jean-Roland qui
nous indique que nous sommes arrivés dans
300 mètres.
J'apprendrais lors de la soirée que les Géraniums
de la mairie ont été plantés
par Marie. Je ne me vois pas du tout au moment de
reprendre de la très bonne poule au pot de
Marie, lui annoncer que j'ai laissé Prince
les " bouloter ".
Jean-Roland, le vigneron, nous accueille. Tout
de suite sympa, pas volubile, je sens que je vais
m'entendre avec lui. (Petit détail, mesdames,
il ne lui manque que la moustache pour ressembler
à Magnum)
Marie nous montre la chambre, c'est la chambre
de blanche neige et des sept nains nous sommes
dans le gite pour les vendangeurs.
Jean-Roland réapparait : " On se retrouve
au caveau quand vous voulez "
Je vais enfin savoir si ce sont les pots lyonnais
de Florence et Gérard ou le vin de Jean-Roland
qui est responsable de l'évaporation du breuvage
de la veille .
La douche est réparatrice et surtout nous
quittons les chaussures de rando L'escalier
qui descend au caveau est raide
Je dois présenter mes excuses à Florence
et Gérard, cela ne venait pas des pots lyonnais
l'évaporation est une constante sur tous
les millésimes le 2009, le 2010
le rouge, le rosé et même sur celui
vieilli en fût de chêne.
Jean-Roland invite Eliane, une jeune dame de 78
ans à qui je aurais à peine donné
60 ans à se joindre au diner avec nous,
il faut dire qu'elle était venue chercher
son élixir de jouvence deux cartons
de 2010.
Nous remontons à la maison, j'ai tiré
Prince toute la journée dans les chemins,
je regarde Claire non elle arrive à
monter mais elle me glisse à l'oreille
" il faut que je mange ! "
Cela tombe bien, Marie a tout préparé
salade, une poule au pot, fromage et un clafouti
aux cerises du beaujolais
La soirée se passe autour de la table et
des verres Jean-Roland et Marie sont très
intéressants et ouverts. Nous échangeons
sur nos vies. Je n'avais jamais aimé le beaujolais
nouveau mais c'est décidé, je n'en
boirai plus. Cela fait beaucoup trop de tort à
de vrais vignerons comme Jean-Roland qui produit,
lui, du Vin !
Nous descendons nous coucher avec les sept nains.
Il faut vite que je m'endorme, car avec le diner,
je sais que je vais ronfler et cela risquerait
de m'empêcher de dormir.
Le troisième jour, commence par le petit
déjeuner, Jean-Roland est même allé
chercher des croissants, il fait beau, la journée
va être belle.
Prince remonte le champ dès qu'il me voit
arriver. Je suis allé tout seul, un peu par
fierté, " je vais préparer mon
âne tout seul ". En avançant vers
lui je comprends que cela n'aura rien d'héroïque,
Prince ne demande qu'une chose : que je le prépare
pour partir.
Chez Jean-Roland, je lui fais les pieds et nous
le préparons pour le départ.
La seconde partie de la randonnée est encore
plus belle que la première. Des chemins dans
les vignes et des forêts sous le soleil.
Un pique nique avec une vue imprenable sur les vignes,
juste troublé par un problème dans
une chaussure de Claire
Le drame :
Nous touchions au but prêt à regagner
Buisant'Âne, permettre à Prince de
retrouver ses compagnons, remercier Florence et
Gérard et non je ne suis pas arrivé
à reprendre ma vie, enfin complètement
ma vie.
Ces deux jours ont changé ma vie, je garde
des séquelles, putain de vie parisienne .
Un grand merci à Florence, Marie, Gérard
et Jean-Roland . Une caresse à Prince.